Ambiances bretonnes dans un roman plein de passion
Florent Bonpoint, le 21 septembre 2020, modifié le 25 octobre 2022
A la découverte des lieux du roman “La fille du phare” de Dario Giardi ! Ce n’est pas pour rien que les Gaulois ont baptisé la Bretagne “Armure”, le pays de la mer. Avec ses trois façades maritimes Du Morbihan aux Côtes-d’Armor en passant par le Finistère et l’Ile-et-Vilaine, la Bretagne offre plus de 2500 kilomètres de côtes extraordinairement découpées.
Parler de la Bretagne sans parler de son océan n’a aucun sens. Dans une région où aucun endroit n’est à plus de 80 kilomètres de la côte, où le relief le plus élevé n’atteint pas 400 mètres, la présence marine est toujours perceptible. «Les Bretons naissent avec de l’eau de mer autour du cœur», dit un adage.
La Bretagne, qui a toujours été une terre de marins, a un lien particulier et peut-être unique avec la mer. Partant des falaises escarpées de Bretagne vers l’intérieur de la région, le paysage change radicalement, mais non moins suggestif et mystérieux pour cela. Ici, nous rencontrons l’autre âme de cette région: l’Argoat.
Les explosions de couleur de la nature bretonne ont inspiré l’imagination de nombreux peintres et écrivains tombés amoureux de son paysage. «J’ai quitté Lorient à trois heures avec un beau coucher de soleil – écrivait Stendhal – enfin le soleil, au bout de trois jours, avait daigné se montrer. J’étais dans le compartiment avant de la diligence avec un étranger, un homme de bon sens, qui vivait dans le pays depuis de nombreuses années et qui connaît bien ses coutumes. Le chemin qui monte à Hennebon est magnifique: des montées et des descentes, à travers bois et prairies et toujours une route magnifique. J’ai vu un dolmen. A chaque pas, nous rencontrions certains petits hôtels de douze ou quinze pieds de haut, d’où venait une femme qui nous demandait, en breton, si nous voulions un verre de cidre. J’ai fait oui de la tête, au grand plaisir du postillon, et en vérité ce cidre était tout sauf désagréable. C’était une soirée pleine d’enchantement. ”
Dans le roman “La fille du phare“, de nombreuses suggestions et ambiances bretonnes sont décrites. La Bretagne a une telle place d’honneur qu’elle devient elle-même un protagoniste silencieux, un observateur des événements et des dynamiques qui impliquent les différents personnages de l’histoire.
Sommaire
La cité corsaire de Saint-Malo
Parmi les différents lieux mentionnés et décrits dans le roman, j’en ai choisi trois. Commençons par Saint Malo. La cité corsaire. Beau et impossible. La grande attraction qu’elle a toujours exercée ne montre aucun signe de diminution. La ville fascine et invite à des horizons plus lointains. Cité fortifiée pour repousser les invasions normandes, Saint Malo s’est isolée et ne comptait que sur elle-même pour se développer.
La devise des habitants de Saint Malo est plus qu’éloquent: «Habitant de Saint Malo avant, breton peut-être, français pour ce qui reste».
Deuxième étape de mon voyage en Bretagne : Brest
La deuxième étape de ce voyage pour découvrir les lieux du roman est Brest, une cité magique de marins et de pirates perchée sur la grande baie fermée de la presqu’île de Crozon. Brest avec son Port de Commerce est un concentré de légendes maritimes qui contribuent à répandre le mythe d’une métropole océanique. Et en parlant des océans, l’une des attractions les plus célèbres de la ville ne pouvait être qu’un hommage au monde sous-marin, Océanopolis, le grand musée-aquarium en forme de crabe avec 42 bassins à 8000 mètres d’exposition.
Dernière étape : la forêt de Brocéliande
La dernière des trois étapes que j’ai choisies et que je veux vous présenter est Brocéliande. «Forêt de rêves et d’enchantements», disent les poètes locaux. Forêt où chaque étang et rocher témoigne de légendes et de contes de fées. Comme celui qu’il veut caché ici le tombeau de Merlin. C’est précisément à cet endroit, en effet, que le magicien, désormais vieillard à la barbe blanche, a rencontré la belle et douce Vivian, est tombé amoureux d’elle et a abandonné ses pouvoirs pour la fille aux cheveux noirs et aux yeux gris, transparente comme les eaux de la Fontana à Barenton, où il l’a vue pour la première fois.
Un arbre marque l’entrée de sa tombe, où le lanceur se repose pour l’éternité. Sous les deux gros rochers qui forment un «V» inversé sont placées des centaines de cartes de ceux qui demandent encore un sort d’amour au magicien qui a tout abandonné par amour.